vendredi 11 avril 2008

Famine dans le monde: un frein à l'atteinte des Millenium Development Goals...

La question de la sécurité alimentaire dans l'actualité européenne!!! Au cas ou cet article du quotidien français Libération vous aurait échappé, nous vous le proposons en lecture sur le blog.

Eco-Terre

La hausse des prix nourrit la révolte des pays pauvres
Développement. Troubles dans plus de 30 nations. Les institutions tirent la sonnette d’alarme.
C. Lo.

QUOTIDIEN : vendredi 11 avril 2008

Emeutes face à l’envolée du pain en Egypte. Manif monstre contre le prix des tortillas à Mexico. Grève générale au Burkina Faso dénonçant la flambée du mil. Marche d’enfants contre la faim au Yémen. Distribution du riz sous la protection de M-16 aux Philippines. Protestants tombés sous les balles à Haïti (lire ci-dessous)… Dans plus de 30 pays en développement, la foule est poussée dans la rue par «la hausse de 45 % en neuf mois» des denrées alimentaires, selon Jacques Diouf, patron de la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. L’inflation «menace les récents gains contre la pauvreté et la malnutrition», selon les ONG. Les Français ou les Américains dépensent 16 % de leur budget pour se nourrir ? Une famille nigériane 73 %, une Vietnamienne 65 %… «Il n’y pas plus de marge pour survivre», note Robert Zoellick, président de la Banque mondiale. Tous les produits de base sont frappés. Le riz, malgré une production en hausse de 1 %, a atteint un prix record depuis dix-neuf ans. Les produits laitiers ont bondi de 80 % en 2007. Les céréales de 42 %.
«Le drame, c’est qu’on a désinvesti sur l’agriculture, et qu’on paye le prix de l’explosion démographique aggravée par les phénomènes de changement climatique», estime Gilles Hirtzel, de la FAO. Autres raisons de l’emballement : la consommation accrue de viande et de produits laitiers dans les pays émergents ; la ruée vers les biocarburants ; le coût sans précédent de l’énergie et du transport (fret), dopé par un pétrole à 112 dollars le baril… Et la spéculation des traders qui voient dans les matières premières ou alimentaires des valeurs refuges. Louis Michel, commissaire européen au Développement, redoute «un tsunami humanitaire». Paris et Londres ont promis, hier, de voler au secours de ce facteur de déstabilisation planétaire. Ces deux mêmes pays ont le plus amputé leur aide au développement en 2007.

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