lundi 3 novembre 2008

Après la crise alimentaire, voici la crise financière...

Peut-être aurai je même du rajouter la crise économique! Incroyable mais vrai, il y'a comme un je ne sais quoi qui s'abat sur le monde. Crise après crise, on ne sait plus ou donner de la tête. Je ne voudrai pas jouer à l'oiseau de mauvaise augure mais avouez quand même qu'il y'a de quoi s'inquiéter.
La crise alimentaire suscite une désagréable crainte de voir ou de savoir que des gens vont mourir de faim. La crise financière nous semble plus loin de nous. et pourtant?!
Comment allons nous maintenant obtenir les fonds pour réaliser nos projets? Qui va nous aider? Qui le peut? ces derniers temps les Etats prennent leur temps, du recul...serait ce pour mieux rebondir ensuite ou pour noyer le poisson? Eh bien ils se désengagent, ils fixent des priorités, ou cela nous ménera t-il? On le saura très bientôt...

vendredi 22 août 2008

Bonne chance!!!

La saison des pluies a débuté au Sénégal. Cette saison très courte dure environ le temps d'un trimestre et nourrit les espoirs de toute une population agricole. Bonne nouvelle! La pluviométrie restée déficitaire ces dernières années affiche une saison jusque là excédentaire. Le niveau des pluies dans la région de Louga est 168% supérieur à la normale estimée à 132.6mm durant cette période. Il est tombé hier jeudi 21 août 2.2mm de pluies et mardi 19 août 17.8mm de pluies. Ce n'est pas énorme mais c'est significatif dans une région ou l'agriculture est rythmée par ces pluies. Car en fin septembre, lorsque les précipitations auront cessé, il sera difficile pour les paysans d'exercer leur activité dans le long terme. Selon l 'IGAD Climate Prediction and Applications Centre, "les perspectives pour la production agricole dans les zones du secteur équatorial ayant connu des déficits pluviométriques pendant la saison pluviométrique de mars à mai 2008 sont peu favorables alors que les perspectives pour la production agricole dans le secteur nord pendant la saison pluviométrique de juillet à septembre 2008 sont bonnes". Nous avons donc de bonnes raisons de penser que les pluies vont continuer et qu'elles permettront d'obtenir un bon rendement pour cette saison. Ce rendement n'est cependant pas suffisament pour nourrir toute la population de la zone d'une part, et d'autre part, pour tenir toute l'année. Une autre question demeure sans réponse: l'état des semences. Nous ne pouvons pas dire avec certitute la quantité et la qualité de celles-ci.
En tous cas bonne chance aux agriculteurs de Darou Rahma ainsi que de toute la zone avoisinante pour une saison qui, selon les spécialistes, sera bonne de juillet à septembre 2008.

mercredi 4 juin 2008

Reportage

Je voudrai vous inviter à consulter cette vidéo ainsi que l'article qui l'accompagne. Ils nous montrent sans équivoque la situation des paysans africains, notamment du paysan sénégalais Ibrahima qui nous livre son témoignage.

Bonne lecture!



Source: seneweb http://www.seneweb.com/news/elections2007/article.php?artid=16714


[ V I D E O ] Ibrahima au Sénégal: premier volet de notre enquête sur la faim

Rue89 s’associe à une enquête de Madmundo.tv sur la crise alimentaire et la faim dans le monde. Cette enquête, que je réalise avec les correspondants de madmundo et produite par l’agence Article Z, nous mène aujourd'hui au Sénégal, et bientôt aux sommets de la FAO à Rome et du G8 au Japon, au Burkina Faso, en Thailande, en Inde, en Egypte, en Haïti, à une réunion des ministres européens de l’Agriculture ou à l’Assemblée Générale des Nations unies.
Et aussi auprès de vous puisque vous pourrez participer et dialoguer en texte et en vidéo. Le film documentaire qui en résultera sera diffusé lors de la Journée Mondiale de l’Alimentation sur France 5. Et dans d’autres pays aussi.
Un film pour esquisser des solutions à un état d'urgence singulier
Nul besoin d'aligner des chiffres ou des statistiques pour dire à quel point la crise alimentaire qui frappe la planète en cette année 2008 signifie probablement un état d'urgence singulier qui ne saurait disparaître par la seule aide humanitaire.
Cette catastrophe annoncée-là entraîne maintenant avec elle des remises en questions qui ont à voir tout aussi bien avec la production agricole qu'avec les lois du commerce, avec le pouvoir d'achat qu'avec le système financier international, avec le partage de l'eau qu'avec celui des ressources énergétiques. Et des explications précises sur les effets ici ou là des subventions, des stocks, des spéculations, de l'urbanisation.
Mais arrêtons tout de suite l'énoncé des pistes vers lesquelles pourrait nous mener une enquête sur les causes et les conséquences de ces "émeutes de la faim" qui surgissent à la face du monde depuis quelques semaines.
Car il s'agit aujourd'hui, dans une même urgence, de réaliser un film à même de restituer ce sentiment récent et d'esquisser au fil du récit, explications et solutions…
Mais d’ici là, rendez-vous "régulièrement à l’improviste" comme le disait Le Politicien, un hebdomadaire satirique sénégalais. Une fois par semaine, en tout cas, avec un nouvel épisode.
Aujourd'hui, madmundo.tv rencontre Ibrahima Diop, pour qui l’ouverture unilatérale des marchés a conduit à la situation actuelle.
Alors que les Emeutes de la Faim parcourent la planète et l’Afrique plus particulièrement, ce paysan sénégalais que l’équipe de Madmundo suit depuis 2005, interpelle les politiques internationales. Sous couvert de dialogue Nord-Sud, l’ouverture unilatérale des marchés a, selon lui, conduit à la situation actuelle de crise alimentaire.
Il sait de quoi il parle, lui qui, il y a deux ans, a dû renoncer à élever des poulets dont le prix était forcément supérieur aux poulets congelés et subventionnés d’Europe ou du Brésil.
Ibrahima Diop vit dans les environs de Thiès à 60 km au sud-est de Dakar. Il s’accroche à son destin de paysan et de père de famille. (Voir la vidéo)




lundi 5 mai 2008

Hausse des prix des produits alimentaires: Quelles leçons en tirer?

Aujourd'hui les pays africains se rendent compte de la nécessité d'investir dans le secteur agricole afin d'en faire un secteur rentable et surtout auto-suffisant. On assiste dans plusieurs pays à la mise en place de nouvelles politiques agricoles encouragées par les Etats sous couvert (parfois) de subventions. Le rôle de l'explosion démographique, des pays émergents et des bio-carburants, sur fonds de réchauffement climatique crée un extraordinaire méli-mélo dans l'opinion publique notamment dans le débat des experts. Tous ces éléments doivent pourtant être pris en compte un à un et analysés avec le plus grand soin. De même, il est important que les gouvernements prennent en compte le défi écologique dans toutes les nouvelles politiques qui seront engagées. Cependant, il semblerait que cette dimension pourtant primordiale, est délaissée au profit d'une urgente productivité. Cette urgence permet-elle d'adopter un comportement écologique? Il semblerait que non. Peut-on blâmer cet état de fait? La question reste posée.

vendredi 18 avril 2008

Des semences de choix!!!


Nous obtiendrons pour le projet des semences de première qualité grâce à une association formidable et engagée...Grâce aussi et surtout à ses adhérents. Nous vous transmettons les coordonnées après autorisation...
Comme promis, nous montrerons comment évoluent ces semences sur le sol africain à travers deux photos dans notre newsletter trimestrielle.

Bon week-end à tous!!! et merci Vita
Ci-contre une photo des canards de Darou Rahma. Désolée pour la qualité de l'image

jeudi 17 avril 2008

Compte-rendu réunion Millennium Solidarity Geneva Group du 15 avril 2008

Le mardi 15 avril 2008 s'est tenue à Genève une réunion très enrichissante du Millennium Solidarity Geneva Group www.millennium-solidarity.net . Cette réunion a permis des avancées notables du projet dans divers domaines.
Tout d'abord, M. Ergas a insisté sur une dynamique top down and bottom up qui doit se rejoindre pour une résonnance plus forte du projet auprès des populations; afin que ces dernières s'impliquent davantage dans leur projet. Mme de Waal nous a fourni énormément d'informations sur les avancées en matière technologique dans les écovillages. De nouvelles ou d'anciennes techniques de construction, de conservation, mais aussi de captation d'eau..toutes évidemment basées sur des énergies renouvelables. Il en résulte qu'un atelier sur les solar cooker systems se tiendra dans la salle de conférence du village prévue à cet effet. Nous pourrons y apprendre aux femmes à fabriquer et à utiliser ces systèmes, leur épargnant ainsi la recherche effrénée du bois pour la cuisine. M. de Cock a insisté sur la gouvernance du projet ainsi que le recueil et la gestion (mise à jour inclus) des données. Nous avions déjà prévu un recensement des personnes travaillant au fur et à mesure sur le projet, du nombre de personnes vivant de l'agriculture à Darou Rahma et/ou des personnes sur lesquelles le projet a un impact. Mais il faudra également produire une newsletter trimestrielle avec si possible un ou deux témoignages d'habitant du village.
D'une manière générale, la réunion a permis d'obtenir un bon nombre d'informations et de contacts qui nous seront tous extrêmement utiles une fois sur le terrain.

vendredi 11 avril 2008

Famine dans le monde: un frein à l'atteinte des Millenium Development Goals...

La question de la sécurité alimentaire dans l'actualité européenne!!! Au cas ou cet article du quotidien français Libération vous aurait échappé, nous vous le proposons en lecture sur le blog.

Eco-Terre

La hausse des prix nourrit la révolte des pays pauvres
Développement. Troubles dans plus de 30 nations. Les institutions tirent la sonnette d’alarme.
C. Lo.

QUOTIDIEN : vendredi 11 avril 2008

Emeutes face à l’envolée du pain en Egypte. Manif monstre contre le prix des tortillas à Mexico. Grève générale au Burkina Faso dénonçant la flambée du mil. Marche d’enfants contre la faim au Yémen. Distribution du riz sous la protection de M-16 aux Philippines. Protestants tombés sous les balles à Haïti (lire ci-dessous)… Dans plus de 30 pays en développement, la foule est poussée dans la rue par «la hausse de 45 % en neuf mois» des denrées alimentaires, selon Jacques Diouf, patron de la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. L’inflation «menace les récents gains contre la pauvreté et la malnutrition», selon les ONG. Les Français ou les Américains dépensent 16 % de leur budget pour se nourrir ? Une famille nigériane 73 %, une Vietnamienne 65 %… «Il n’y pas plus de marge pour survivre», note Robert Zoellick, président de la Banque mondiale. Tous les produits de base sont frappés. Le riz, malgré une production en hausse de 1 %, a atteint un prix record depuis dix-neuf ans. Les produits laitiers ont bondi de 80 % en 2007. Les céréales de 42 %.
«Le drame, c’est qu’on a désinvesti sur l’agriculture, et qu’on paye le prix de l’explosion démographique aggravée par les phénomènes de changement climatique», estime Gilles Hirtzel, de la FAO. Autres raisons de l’emballement : la consommation accrue de viande et de produits laitiers dans les pays émergents ; la ruée vers les biocarburants ; le coût sans précédent de l’énergie et du transport (fret), dopé par un pétrole à 112 dollars le baril… Et la spéculation des traders qui voient dans les matières premières ou alimentaires des valeurs refuges. Louis Michel, commissaire européen au Développement, redoute «un tsunami humanitaire». Paris et Londres ont promis, hier, de voler au secours de ce facteur de déstabilisation planétaire. Ces deux mêmes pays ont le plus amputé leur aide au développement en 2007.

jeudi 10 avril 2008

Cohérence des politiques

Comment a - t- on pu croire qu'un puits sortirait un village de son état de pauvreté? Finalement, cette question qui peut paraitre puérile trouve tout son sens quand on regarde la majorité des projets de développement et des projets en régle générale. Evidemment qu'un puits aide une zone. Les campagnes de l'UNICEF suffisent à convaincre de la nécessité et de l'importance d'un puits dans des zones ou l'eau est tellement rare. Or on sait que l'eau c'est la vie, les acteurs internationaux fournissent dans le domaine un travail non négligeable. Mais un puits à lui tout seul peut-il impulser le développement? Peut-il aider à sortir d'un état de pauvreté avancé? C'est la question qui se pose et qui a conduit au cheminement du projet éco-village.
Nous ne pouvons prétendre vouloir aider à l'autosuffisance alimentaire uniquement en mettant de l'eau à disposition des populations. C'est tout un chemin, toute une vision qu'il faut oser avoir. Il faut oser sortir d'une vision misérabiliste. Celà coute cher: c'est une remise en question et c'est surtout beaucoup beaucoup plus de travail.
Parler de l'actualité de la zone est à ce titre très important, car on ne peut travailler dans une zone sans la connaitre, sans connaitre les failles du système, ni les besoins des populations. Eco-village, est devenu pour moi aujourd'hui un concept. Voilà pourquoi je pourrai le transplanter dans n'importe quel autre village pauvre du monde sans avoir peur de le modeler. La cohérence des politiques est à mon sens, le regard et toute l'attention portée aux questions telles que la santé dans la région, le niveau de pauvreté, l'actualité entière de la région. Il faut savoir suivre toute cette actualité, ne pas juste s'intéresser au cours de la monnaie ou aux unes des journaux.
Depuis maintenant plusieurs années, les sociologues sont rentrées dans les différents organismes des Nations-Unies pour emmener cet aspect de compréhension de l'autre et de son mode de vie, et surtout l'écoute. Ce n'est qu'en faisant appel à des critères bien définis basés sur l'écoute que les projets trouveront une résonnance auprès des populations. Ainsi, il ne s'agit plus de construire un puits, mais d'en faire plus avec les populations et selon les moyens. Il s'agit de présenter plusieurs alternatives, d'être juste dans cette manière de penser. Construire un projet éco-village implique de faire le maximum pour mettre en place toutes les infrastructures nécessaires au lancement d'une activité.
Dans ce projet, il 'sagit bien sur d'avoir de l'eau, mais également des systèmes de conservation, des semences,...toutes les choses nécessaires pour un bon départ. Les populations participeront. Elles travailleront toujours pour le succés du projet car elles n'ont pas le choix. Nous ne devons pas oublier cet avantage que nous avons sur elles, par notre instruction, notre expérience, et c'est pour celà que nous nous devons d'être honnêtes avec elles, et d'être capables de prendre les bonnes décisions pour un développement durable.
Rockaya

Inauguration prochaine du nouveau poste de santé du village


C'est avec beaucoup de plaisir que nous avons appris que le centre de santé en rénovation à Darou Rahma est enfin prêt pour accueillir les malades de la zone. Il pourront ainsi bénéficier de soins de première nécessité. Le centre est également équipé d'une maternité. Les femmes pourront y accoucher. Cela permettra la réduction du nombre élevé de mort en couche dans ces zones rurales.
Depuis peu, il y'a également une basse-cour d'environ 15 têtes (dindons, canards, poulets, paon). Le président de l'association internationale de secours à l'enfance déshéritée, notre partenaire sur place, espère à long terme pouvoir faire de l'élevage de volaille. Une vidéo montrant le poste de santé rénové, la basse-cour et l'ensemble du site est disponible sur demande.
Tous ces nouveaux éléments nous encouragent et nous confortent sur l'idée que nous avons toujours eu de ces populations qui se sont toujours battus pour améliorer leurs conditions de vie. Ces avancées sont très significatives, quand on connait le milieu, les conditions de vie et les maigres moyens financiers dont disposent l'AISED, le comité de pilotage et les populations de Darou Rahma. A noter que Darou Rahma n'est rien sans les villages qui l'entourent. Par populations de Darou Rahma, nous entendons tous les villages autour de ce dernier et qui bénéficient de toutes les retombées économiques et de tous les aménagements sur le site.
Le projet éco-village intéresse aujourd'hui de plus en plus de personnalités, désireuses d'accompagner ce processus de développement.

jeudi 27 mars 2008

Un projet pour réponse à des besoins vitaux

Nous ne pouvons nous empêcher de partager avec les visiteurs de plus en plus nombreux sur ce blog, les informations concernant le monde rural au Sénégal. Nous avons tous lu le commentaire poignant ajouté par un lecteur et qui est en fait un discours de M Ziegler lors du forum "Quelle agriculture, pour quelle alimentation?". Dans le même ordre d'idées, nous devons partager avec vous cette information, tirée du journal sénégalais Walfadjri qui titre "La famine menace dans le monde rural : Un déficit estimé à 1,3millions de tonnes". Selon, le journal, "(...)les besoins du Sénégal, avec ses onze millions d’habitants, sont de l’ordre de 2,1 millions de tonnes alors que la production de cette année n’a guère dépassé les 800 mille tonnes. Un niveau de production qui ne peut satisfaire le pays que pendant cinq mois au plus. Pire, ce déficit vivrier du monde rural est d’autant plus préoccupant qu’il vient se greffer à une perte de revenus monétaires pour les paysans estimés à plus de 55 milliards de francs Cfa (...)" C'est dire la situation d'urgence dans laquelle se trouve ces paysans. Ces chiffres permettent également de mieux comprendre l'exode rural croissant au niveau national et l'immigration clandestine en hausse au niveau international. Nous souhaitons donc avec ce projet répondre à des besoins primordiaux, car selon le même journal, certains spécialistes avançaient que "le déficit pluviométrique, la mauvaise qualité des semences distribuées, le défaut d’intrants, l’arrêt prématuré des pluies étaient autant de signes d’un déficit vivrier inévitable." Le projet éco-village en plus de remédier au problème de l'eau, introduit une nouvelle logique de travail et de gestion pour un secteur d'activité stable et prospère dans toute une région. Notre souhait est que le projet fasse boule de neige...

mercredi 26 mars 2008

Nouveaux éléments techniques

Plus on avance, et plus nous possédons des informations sur le site du projet et sur les amélioration techniques actuelles dans le domaine du projet. Il y'a de nombreux spécialistes qui travaillent dans le pays sur les questions énergétiques (hydraulique, électricité, ect..), notamment orientée vers le développement durable. Grâce à de nouveaux contacts, nous bénéficions d'informations supplémentaires sur la performance des éoliennes dans la région. Pour l'heure, seule la réduction des coûts reste un défi!!!

dimanche 2 mars 2008

Début de l'attente

Ca y'est, le dossier de financement du projet a été envoyé le lundi 25 février à notre principal bailleur de fonds, choisi pour son implication dans les projets répondant aux initiatives ambitieuses en matière de développement durable. Nous espérons vraiment que notre démarche sera partagée et suivie et que nous pourrons bénéficier de cette aide. D'autant plus que nous sommes dans l'urgence... Celà fait quelques mois maintenant que la FAO a déclaré l'état de famine au Sénégal. Les agriculteurs crient leur désarroi face à l'avancement du désert et au changement climatique (cf reportage ARTE). Il ne pleut plus assez pour que les produits arrivent à maturité. Cette agriculture basée sur la saison des pluies est de toute évidence facteur de sous-développement et d'une famine croissante. Les précipitations durent deux mois sur douze. Elles sont inconstantes et peu abondantes. C'est dire l'urgence dans laquelle les populations de Darou Rahma et des villages alentours se trouvent.

lundi 7 janvier 2008

Préoccupations du projet

Notre projet répond à des préoccupations d'ordre écologique. Les éoliennes, énergie propre aident non seulement les populations mais aussi les animaux. Les panneaux solaires permettent de diminuer le rendement des installations électriques et de pallier à la dépendance à ce réseau. Par ailleurs, tout cela contribue à lutter contre la désertification. En étendant la période agricole de 3 à 9 mois, on apporte un souffle nouveau dans la région.
D'un point de vue économique, en changeant les denrées cultivées, en éduquant à la gestion de l'eau et des énergies propres, on redonne vie à toute une zone. L'objectif est aussi de stabiliser la population et de lutter contre l'exode rural et l'immigration clandestine.

dimanche 6 janvier 2008

Compte-rendu visite Darou Rahma

5h du matin heure de Dakar, nous sommes déjà debout pour aller sur le site du projet éco-village. La circulation devenue infernale dans la capitale sénégalaise nous oblige à quitter Dakar avant le lever du jour pour profiter de la fluidité du trafic. Après trois heures de route, nous arrivons à Darou Rahma à temps pour le petit-déjeuner. Le paysage est désertique, c'est frappant, surtout après la foule de la capitale. Nous sommes frappés par la propreté des villages que nous traversons. Ces villages peuvent être décrits comme suit: ce sont des groupes d'habitations regroupés autour d'une clotûre qui se dessinent environ chaque cinq kilomètres. Parfois ces habitations disparaissent laissant un paysage de buissons et de folles herbes parsemés parfois de baobabs, arbustes ou tamariniers. Aux alentours pas de voitures ou très peu garées de temps en temps devant un village. Certains villages un peu plus grand disposent d'un magasin d'alimentation qui vend les produits locaux et importés. Ces villages restent dérisoires face au nombre de bourgs existants. Nous n'avons pas vu d'entreprise locale dans les villages mais des plantations peu luxuriante souffrant malgré la saison du manque d'eau. La seule source de revenu est donc l'agriculture. Depuis des années, ces populations vivent de la culture d'arachide et de niébé (féculent comparable au pois chiche). De la même manière, on remarque que les villages situés non loin d'agglomérations de plus grandes tailles survivent en installant des petites structures dépendantes de ces villes et des produits qu'elles importent. A titre d'exemple, à Thiés, il y'a des boulangeries,restaurants, ect...qui alimentent les villages avoisinants, qui eux n'ont pas de four à pain et attendent d'être livré par le "boulanger" (en réalité une petite cantine approvisionnée en pain) du coin.
Pour en venir à ce qui nous intéresse, Darou Rahma est situé à une vingtaine de kilométres de la ville de Louga et à 57 kilomètres de Saint-Louis. C'est le seul village aux alentours disposant d'un centre de santé. Centre, qui a dû être fermé et qui est actuellement en cours de rénovation pour agrandissement. A première vue, l'endroit ressemble à un terrain vague. En réalité c'est le point de repère pour toutes les populations alentours, espoir pour un développement endogène. Les installations jusque-là réalisées proviennent de gens du pays organisé autour d'un donateur local. Ainsi, il y'a une salle de conférence, ou nos ateliers de formation pourront être tenus, un hangar pour le stockage des récoltes et ou pourront être installés des panneaux solaires, un centre de santé bientot en service. Il y' a déjà de l'eau grâce aux puits alimentant des bassins. L'idée est de faire du village le poumon économique de la région.
Dans le même ordre d'idée, le comité de gestion du village a décidé de mettre en place un système semblable aux tontines. Ce système servira après récoltes et paiement des paysans de financer individuellement les projets d'entreprises les plus pertinents pour la création d'emplois qui ménera à terme une autonomie de la zone. Nous soutenons cette initiative des populations qui s'inscrit dans notre logique de non-assistanat.
Dans toute la zone, nous avons noté la présence de plusieurs éoliennes, fonctionnant parfaitement grâce à la proximité de la mer. Le bétail permet d'obtenir du fumier, mais aussi une force de travail (traction). Cette agriculture encore assez traditionnelle n'utilise pas d'engrais chimique.

Les puits sur le site ont 30m de profondeur et 9m d'eau. Ils donnent lieu à deux bassins situés à proximité de la résidence. Le système est drainé par un âne qui tire sur la corde et approvisionne ainsi les bassins en eau. Grâce au projet, ce sont les éoliennes qui approvisionneront ces bassins.
Un fil barbelé est posé sur 100m2 pour l'élevage du bétail. Il y'a également un jardin ou fleurissent des piments verts.
Les travaux d'agrandissement du Centre de santé incluent des toilettes, bureaux, un accueil, des salles de soin et une maternité. Les travaux touchent bientôt à leur fin. Pour cause de travaux, la pharmacie est fermée. Sur le mur de la pharmacie, on peut voir un dessin de sensibilisation pour éduquer au danger de la vente des médicaments de rue. L'image incite à se rendre en pharmacie pour se soigner. Le comité de gestion du village estime que c'est un bon moyen visuel de faire passer un message. Pour les ateliers de formation, il préconise également des pièces de théâtre.
Situation: il n'y a pas d'habitants dans le village (ou les zones qui nous sont affectées). Dans cette partie, il y'a le centre de santé, l'ancien centre et sa pharmacie, la salle de conférence, une habitation maire contenant un hangar, des puits (installations forages et bassins), du bétail et deux hommes chargés de l'entretien. Nous souhaitons installer des panneaux solaires dans l'habitation maire qui servira de hangar pour une bonne conservation des stocks. Comme nous l'avons dit plus haut, Darou Rahma est entouré d'une vingtaine de villages ne bénéficiant d'aucune infrastructures. Le site serait la zone de travail pour les populations paysannes avec un établissement pour les ateliers et un autre pour les soins. Il ne faut pas négliger le travail que feront ces populations. Pour une agriculture bio, elles privilégient le fumier des animaux, le défrichage sans brûlure de masse et des semences de premier choix. La température moyenne au milieu de la journée avoisinne 32degrés. Le comité de gestion a voulu diviser le travail comme suit: les hommes constitueront la main d'oeuvre pour les infrastructures, tandis que les femmes seront chargés de l'agriculture aidées ponctuellement par les hommes pour les gros travaux. Dans la région, les femmes ont un rôle majeur dans le foyer, et sa gestion. Voilà pourquoi les rôles sont divisés comme suit. Bien sûr pour ce type de questions, nous pensons qu'il appartient au comité de prendre ces décisions.

vendredi 4 janvier 2008

Dakar, escale avant Darou Rahma

Arrivés sur Dakar (capitale du Sénégal) depuis peu, nous nous rendrons en petit comité à Darou Rahma sous quelques jours. Ce comité sera composé de la responsable du projet pour l'association, de son adjoint, de l'un des principaux donateurs (président de l'association partenaire sur place) qui nous a aussi sensibilisé sur les problèmes de ce village, et enfin de l'expert agronome membre du Comité scientifique présent sur le territoire sénégalais.
L'objectif de cette visite est de se familiariser avec le site, prendre des photos pour les éventuels bailleurs de fonds, rencontrer les populations et les sensibiliser, réévaluer le potentiel du site pour les cultures sélectionnées.
Sur les conseils d'experts du marché européen, les agriculteurs avaient choisi pour la vente à l'exportation de leurs produits, de privilégier la culture de tomates cerises, de papayes et de mangues. Après visite nous pourrons reconfirmer ou non ce choix. Le reste des cultures englobe l'ensemble des produits du panier de la ménagère et sera destiné à la population locale et nationale.
De plus amples informations dès notre retour...

jeudi 15 novembre 2007

Travaux

Nous avons reçu aujourd'hui le devis de la société V.E.V de Thiès pour la construction d'éoliennes. Celles-ci seront reliées, grâce à un système de pompage, aux puits. Cette société fabrique les éoliennes au Sénégal. Elle nous a été recommandé par l'association partenaire et bénéficie de l'expertise nécessaire et d'une expérience dans le domaine. Nous verrons dans quelles mesures il serait possible de travailler avec elle, car la puissance des éoliennes fabriquées sur place, est pour l'heure sujette à beaucoup d'interrogations.

Néanmoins des puits supplémentaires devront être creusés afin de pouvoir irriguer toutes les terres disponibles.

En ce qui concerne les installations solaires, nous avons eu également des contacts avec des sociétés locales. Aucune décision n'a été prise pour l'instant, l'association se réservant le droit de choisir la solution la plus appropriée financièrement une fois que les fonds seront réunis.

mercredi 14 novembre 2007

Personnes et structures travaillant sur le projet

  • Le responsable de projet et son adjoint
  • L'architecte, chargé de la supervision des travaux
  • Notre bureau de liaison à Genève www.creationspourlapaix.com
  • L' association partenaire sur le terrain
  • Plusieurs experts-conseils
  • Un ingénieur agronome
  • Un expert en écologie globale et développement soutenable
  • Un expert en sécurité alimentaire de l' OMS
  • Un institut de recherche sur les questions de développement durable
  • Un centre technique de coopération agricole
  • Les sociétés locales chargées de l'exécution des travaux
  • Logistique/Transport
  • Un organisme de contrôle externe

Partenaires de l' association:

  • La ville de Genève
  • La loterie romande
  • Le club suisse de la presse
  • Manor

Phases du projet

  1. L'identification: Durant cette phase (qui a déjà débuté en partie), la concertation avec les populations sera primordiale, il s'agira de retenir les objections et questionnements de celles-ci. Nous voulons les prendre en compte pour une meilleure efficacité. Nous effectuerons des formations et des réunions dont les procés-verbaux seront mis en ligne. Ajouté à celà, il y a bien sûr la préparation avec les consultants et les experts. Nous anaylserons avec plus de minutie les acteurs et le cadre institutionnel. L'étude de faisabilité du projet a été positive.
  2. La réalisation: Elle se fera avec des équipes sur place supervisées par notre architecte ainsi que le responsable de projet. La prise en compte voire l'anticipation des risques sera l'une de nos priorités.
  3. L'évaluation: Nous nous intéresserons à l'entourage, voir comment le projet évolue et quel est son influence sur les acteurs. Si les objectifs sont atteints, à la fin du projet, les récoltes doivent être satisfaisantes de telle sorte à garantir une auto suffisance alimentaire du village et la vente des produits bio sur le marché national et européen.

Nous avons évalué ce projet selon quatre critères:

  • Pertinence: ce projet répond réellement aux besoins d'une population dont l'engagement est sans conteste.
  • Efficacité: les installations de base déjà existentes sur place nous permettent de compter sur l'efficacité de celles que nous voulons ajouter en complément.
  • Viabilité: nous pouvons affirmer au regard des projets-pilotes déjà réalisés dans la zone que ce projet est viable.
  • Efficience: ce critère nous a conduit a redirigé notre choix de départ vers une énergie plus rentable ( investissements/résultats) et donc plus efficiente.

Description du projet

Lieu: Darou Rahma

C'est un village de 1500 habitants situé au Sénégal à 50 km de la ville de Saint-Louis ( classée patrimoine de l'humanité). Darou Rahma est dans une zone aride et sèche. Depuis quelques années maintenant le manque d'eau est devenu le problème majeur. Cela empêche les populations d'exercer leur activité principale, seule source de leurs revenus, c'est-à-dire l'agriculture. Les conséquences de cette situation sont un exode massif des jeunes vers la capitale, Dakar, dont le nombre d'habitants à quadruplé ces trente dernières années. Les populations rurales incapable de pratiquer leur activité agricole tentent de trouver d'autres moyens de subsistance vers la capitale, voire même à travers une immigration clandestine vers l' Europe, les Etats-unis, l'Asie....avec l'illusion que les conditions de vie seront meilleures là bas et qu'ils pourront en plus aider financièrement les membres de leur famille restés au village.



Actuellement, les habitants de Darou Rakhma ne peuvent pratiquer leur activité que deux à trois mois sur douze. Le reste de l'année, il n'y a pas de réelle activité économique dans ce village essentiellement paysan, hors mis le séchage de poisson pratiqué par les femmes du village mais à une échelle beaucoup trop faible pour être véritablement rentable d'un point de vue économique.



Notre objectif est d'étendre l'agriculture de trois à six mois grâce à des énergies renouvelables. Cela nous permettra de stimuler l'activité économique pour maintenir les populations dans les campagnes. Nous parlons bien sûr de stimulation car ces populations ont déjà un métier.

Des projets-pilotes réalisés dans la région ont démontré l'efficacité de systèmes éoliens ou encore solaire. De plus, l'agriculture irriguée pratiquée depuis plusieurs années dans la vallée du Fleuve Sénégal a fait ses preuves.

Nous voulons parallèlement aux installations qui se feront, mener des formations tout au long du projet. Nous avons réussi à réunir un ensemble d'experts qui se rendront sur place pour partager leur connaissances mais aussi recueillir celles des habitants. Nous insistons sur un processus de concertation et d'information dans lequel les populations seront les principaux acteurs. La réponse aux besoins se fera de manière plus efficace dans cet esprit.

Enfin, la dernière phase du projet consiste à inscrire les populations dans une dynamique de vente sur un marché économique mondial. Les habitants de Darou Rakhma ont été les premiers à nous manifester leur désir d'avoir une activité économique stable et rentable. Pour ce faire, le commerce équitable nous semble être une bonne alternative et nous souhaitons aider les habitants de telle sorte qu'a l'issue du projet ils soient acceptés pour toutes les certifications leur permettant de bénéficier du label bio.

Durée du projet: 2 ans